
La crise des données est imminente
L’humanité fait face à un défi planétaire : nous n’avons plus les moyens de stocker toutes les données numériques que l’on produit. En effet, la demande de stockage est, depuis 2010, supérieure à l’offre. Or, la croissance des données informatiques mondiales est vertigineuse. Estimées à 45 zettaoctets (45 milliards de téraoctets) en 2020, elles devraient être multipliées par 16 d’ici 2030, soit 720 zettaoctets !
Révolutionner les data centers
C’est dans les 2 millions de data centers du monde que se concentrent les problèmes. Les supports traditionnels de stockage y souffrent de plusieurs limites. D’abord la faible durée de vie – trois à cinq ans en moyenne – des supports de stockage (disques durs, mémoires flash, bandes magnétiques). Ensuite, l’augmentation constante de la consommation électrique des data centers qui représente plus de 2 % de la production mondiale. Enfin, ces centres occupent déjà un millionième de la surface émergée du globe ; ils pourraient occuper la surface d’un petit pays d’ici à 2030.
Il y a donc urgence à trouver une solution. La conservation sur ADN offre plusieurs avantages. Ce polymère issu de l’ingénierie de la nature est stable sur des millénaires s’il est protégé de la lumière, de l’eau et de l’oxygène. Il n’a pas à craindre d’obsolescence, la vie n’ayant pas changé de support depuis près de 4 milliards d’années. Par ailleurs, il est 10 millions de fois plus compact : l’ensemble des 45 Zo de 2020 tiendrait ainsi dans le volume d’une tablette de chocolat. Enfin, il peut se conserver à température ambiante -ne nécessitant alors aucune énergie et réduisant donc de plusieurs ordres de grandeur la facture écologique !
Apporter la biologie de synthèse au monde de l’informatique
Alors que l’ensemble des acteurs du DNA Data Storage s’est positionné sur la synthèse chimique d’oligonucléotides d’ADN, Biomemory, spin off de CNRS et Sorbonne Université, a une approche basée sur les propriétés de la biologie. Le DNA Drive de Biomemory est biocompatible : il peut être dupliqué sans erreur, à un coût négligeable. Par ailleurs, il est biosécurisé : l’ADN artificiel ne peut rien produire biologiquement. Inerte, il n’est pas dangereux pour le manipulateur ou pour la nature.
Autre avantage, le DNA Drive peut prendre en charge des quantités de données illimitées.
La mission de Biomemory est de construire un serveur de stockage sur ADN avec une émission de carbone nulle ou négligeable et s’intégrant des les data centers actuels. Il remplacera progressivement les solutions de stockage froid sur bande qui représentent jusqu’à 80% des données mondiales.


L’aventure BIOMEMORY ?
- 2018-2021 : travaux de recherches par le Laboratoire de Biologie Computationnelle et Quantitative (UMR 7238 Sorbonne Université, CNRS – IBPS Paris).
- 2020 : Dépôt du brevet DNA Drive.
- Été 2021 : Lauréat i-Lab, création de la société Biomemory, première levée de fonds afin de poursuivre les travaux scientifiques et techniques.
- Décembre 2021 : Signature contrat de valorisation SATT LUTECH
- Novembre 2021 : dépôt officiel de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, des Droits de la Femme et de la Citoyenne au format DNA Drive dans l’Armoire de Fer aux Archives Nationales.
- 2022 : Biomemory grandit avec 8 collaborateurs.
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